Accueil > Archives du site > Doctorants & Université > Appel à communication > Musique/Patrimoine, des expériences culturelles urbaines

Musique/Patrimoine, des expériences culturelles urbaines

Appel à communications, Marseille, Shadyc, octobre 2007

samedi 12 mai 2007, par Vincent Rouzé

8 octobre 2007, Ehess - Marseille, Shadyc, Centre de la Vieille Charité

Organisée par Jacques Cheyronnaud, Chargé de Recherche (Cnrs) au Shadyc ; Anthony Pecqueux, Chercheur en post-doctorat à FranceTélécom R&D, Susi / Shadyc

Deux pages maximum, à envoyer avant le 28 mai à anthonypecqueux@yahoo.fr.

Les réponses interviendront mi-juillet, les textes des présentations orales sont à envoyer pour le 10 septembre 2007.


Le cadre de cette journée d’étude est destiné à rapprocher, penser ensemble musique et patrimoine en tant qu’ils représentent des expériences culturelles urbaines spécifiques à bien des égards, mais également susceptibles de donner lieu à des comparaisons voire à des intrications. Cet appel à communication propose, pour alimenter les échanges, de partir de deux hypothèses.

1ère hypothèse

  • 1. Au-delà du fait que ce sont tous deux des arts du temps, musique et patrimoine ont en commun de donner lieu à des pratiques culturelles remarquablement intégrées au quotidien de l’expérience urbaine, pour le meilleur et pour le pire. « Pour le meilleur » : on peut, sans s’en rendre compte, traverser ou passer devant un monument, comme écouter un chef-d’œuvre musical - dans la composition de l’expérience, c’est alors l’expérience urbaine qui prend le dessus sur la part esthétique. Comme « pour le pire » : ces pratiques peuvent à l’occasion susciter des problèmes publics, des conflits d’urbanité, comme lorsqu’un volume sonore d’une musique est considéré comme outrepassant la bienséance sonore urbaine de voisinage (par exemple lors de l’écoute au casque dans les transports en commun). Ou comme quand le patrimoine censé représenter une image stable du passé subit une action, volontaire ou non, qui trouble cette image (dégradation par graffiti ou toute autre action artistique et architecturale, autorisée ou non ; catastrophe naturelle, etc.). Cette diversité d’usages et de perceptions est due pour partie aux régimes d’attention différentiels dont bénéficient ces pratiques culturelles : on peut en effet tout aussi bien être un touriste ou un auditeur passionnés, qu’un passant ou un auditeur distraits, etc. De tels changements de régimes d’attention sont aussi à la racine des différences de régimes d’action, et par suite d’engagement envers les objets culturels que sont musique et patrimoine.

2ème hypothèse

  • 2. Musique et patrimoine impliquent un certain rapport à l’humain ; nous aimerions dire qu’elles occasionnent des situations quasi-morales d’emblée. Cela signifie, par exemple, qu’une catastrophe touchant un élément de patrimoine n’a pas de commune mesure avec une catastrophe humanitaire ou sociale puisque l’humain n’y est pas directement en jeu. Il y a cependant une spécificité patrimoniale : les objets tenus pour patrimoniaux revêtent une importance particulière (ce ne sont pas que des « vieilles pierres ») ; mais lorsque l’argumentation vise à relativiser l’intensité de l’événement, ils sont alors réduits à leur statut de « vieilles pierres ». Des conclusions similaires ressortent pour la musique quand elle se trouve objet d’évaluation : « ce n’est que de la musique » (pis : « qu’une chanson ») / mais de la musique ou une chanson qui peut se retrouver par exemple au tribunal. Dans le cas du patrimoine comme de la musique, de telles définitions indiquent dans quel sens il n’est pas seulement métaphorique de parler des effets de ces pratiques culturelles sur ceux qui y sont exposés.

A partir de là, les principales questions que nous aimerions poser sont : quelles sont les situations engagées en propre par de telles activités ? Plus précisément : qu’est-ce que mener une expérience qui implique la musique et/ou le patrimoine, et en quoi ces expériences peuvent-elles ou non se raccrocher à une expérience urbaine ordinaire ? En quoi encore pointent-elles ou portent-elles des enjeux (quasi-)moraux ? Il s’agirait également, en fin de parcours, de parvenir à problématiser les liens susceptibles d’émerger entre les pratiques musicales et les pratiques patrimoniales.


Sont particulièrement encouragées les propositions de communication qui traitent prioritairement de l’une et/ou l’autre de ces expériences culturelles urbaines, et qui le font à partir d’une posture descriptive. Elles devront notamment s’appuyer sur des données empiriques issues d’enquêtes menées depuis les diverses sciences sociales (sociologie, histoire, anthropologie, géographie, etc.).

Comité scientifique

Noël Barbe (M.C.C. / IIAC) ; Jacques Cheyronnaud ; Jean-Louis Fabiani (D.E. à l’Ehess / Lahic) ; Béatrice Fraenkel (D.E. / IIAC) ; Antoine Hennion (Professeur à l’Ecole des Mines / CSI) ; André Micoud (D.R. / Modys) ; Anthony Pecqueux ; Jean-Paul Thibaud (D.R. / Cresson) ; Jean-Louis Tornatore (MCF Uté de Metz / IIAC)

Enregistrer au format PDF Enregistrer au format PDF

Un message, un commentaire ?

Forum sur abonnement

Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.

Connexions’inscriremot de passe oublié ?

Date: 29/03/2024
Heure locale :
Loadin' en cours...>